Mon cœur,
Je t’écris ces quelques lignes, aujourd’hui, pour te dire à quel point c’est dur d’aimer avec toi.
Tous les deux, nous avons vécu des tonnes d’aventures, des tonnes de ruptures. Des fois plusieurs fois par mois. Mais sache que même si pendant ces ruptures, je ne t’aimais plus, dans le fond je t’aimais toujours.
Nos histoires sont toutes différentes. Les heures passées ensemble ont été rythmées par toutes sortes d’émotions. J’ai eu peur, j’ai été triste, j’ai retenu mon souffle et j’ai surtout aimé avec toi.
Évidemment, ce sera toujours avec toi.
Mais tu vois le problème entre nous, c’est cet amour.
On aime passionnément et démesurément. Nous ne connaissons pas le juste milieu.
Il faut que ça soit fort et toujours plus fort.
Nous aimons nos pleurs, plus que nos rires.
Et à chaque échec, on recommence. Tout le temps.
On ne vivait pas l’amour de la même manière.
Je ne savais pas encore ce qu’était l’amour, c’est toi qui m’as ouvert les yeux.
Tu m’as rendu accroc aux bruits, j’en ai toujours eu besoin de plus.
Tu m’as rendu accroc aux pages. Les pages toutes griffonnées, les pages bien écrites.
Tu m’as rendu accroc à tes amours imaginaires. Ceux qui sont inaccessibles, qu’on ne peut toucher avec nos doigts.
Maintenant, je ne peux m’en passer, je suis de l’autre côté avec toi. A rêvé notre vie. Sans profiter des moments donnés. Toujours dans nos pensées. Prisonnière de ton imaginaire.
Finalement, c’est peut-être ça l’amour. Ce qui nous comble de bonheur. Même si ce que nous aimons est tout sauf réel.
Au moins, nous tomberons amoureux des milliers de fois dans notre vie. Chaque couverture, chaque livre ouvert, chaque histoire écrite. Chaque musique entêtante avec ou sans paroles.
On pourra vivre, toutes les époques, toutes les vies en une seule.
On pourra aimer, de toutes les manières possibles. Quitte à en payer le prix. Celui de souffrir à chaque fois qu’on refermera un livre.
J’ai bien compris, mon cœur, que nous n’avions pas notre mot à dire dans cette relation. L’imaginaire tire toutes les ficelles.
Parce qu’imaginer, c’est comme aimer quelqu’un, ça peut être très douloureux.
Alors je tairai mon envie de réel, au bénéfice de ton amour.
Ta raison.
Pour paraphraser Jacques et Georges, faute de placer une citation érudite, car c’est ce qu’il faut faire apparemment:
T’en souviens-tu mon cœur comme elle nous était chère/Un homme averti en vaut deux.
Evidemment, ça marche au féminin aussi.
On en sort pas indemne, mais on est content de l’avoir vécu.
Je trouve que c’est une très belle plume. Le texte pourrait être plus épicé. Et vous pourriez faire une suite qui créera encore plus de bonheur au lecteur. Et si les rimes étaient alignées ce serait encore plus envoûtant.
Je vous remercie tous les 2 pour vos commentaires. Ça me fait plaisir d’avoir été lu.
Ce texte était destiné à un concours sur le thème de l’amour. Mais il n’a pas été retenus. Du coup je peux enfin le partager sur cette plate forme. Il n’y aura donc pas de suite.
Et le thème de l’amour à été très compliqué pour moi.
Que répondrai ton coeur à ta raison d’être?
Sûrement qu’il aime l’imaginaire plus qu’elle..
Waw, je relie votre texte encore et encore tellement il es magnifique. On sent que votre cœur a souffert. Je vous souhaite que du bonheur