Du néant au frisson. Chapitre 48.

4 mins

Axel

Ce qui était pratique en habitant au-dessus de la gare, c’était que je pouvais partir au dernier moment. J’ai retiré nos six billets au guichet, automatique, et j’ai rejoint le quai annoncer. Il fallait que je passe par en dessous pour rejoindre le quai opposé. Quand je suis arrivé, tout le monde était là. Tout le monde sauf Eliya.

— Salut, Eliya n’est pas là ? 

— Salut on pensait qu’elle était avec toi dit Maria. 

— Pas du tout. 

J’ai sorti mon téléphone de la poche 19h20, et zéro message d’elle. Je me suis approché d’Antoine, qui était assis sur le banc derrière les autres. Les yeux plongés sur les rails. 

— Ça va mec ? 

Il releva la tête. 

— Ça va et toi ? 

Je m’assis à côté de lui. 

— Oui, tu n’aurais pas reçu un message d’Eliya ? 

Il prit son téléphone, dans sa poche. 

— Non rien. 

— Bon, après tout il reste encore dix minutes. 

Il ne dit rien, et je sentais que quelque chose n’allait pas. Les autres se sont rapprochés de nous. Ils étaient, très excités par ce voyage de dernière minute. Maria nous parla de la maison de son père. Qu’elle était sur la rive, à la droite du phare. Face à la mer. 

— C’est loin de la gare ? dit Antoine, les premiers mots qu’il prononçait dans cette conversation. 

— À peu près dix minutes en taxi, lui répondit Maria. 

Je le sentis se raidir à côté de moi. Il n’a pas eu le temps de rajouter quoi que ce soit. Ni lui ni les autres. Le train arrivait en gare. Et il faisait un boucan monstrueux. J’ai regardé mon téléphone à nouveau 19h25, et toujours pas une trace d’Eliya. 

Axel : Le train vient d’arriver, t’es où ?!

Les autres commençaient à monter dans le train. 

— Axel, c’est toi qui as les places, tu viens ? me demanda Johane. 

Je regardai une dernière fois, vers l’entrée de la gare et toujours rien. Je commençais à désespérer de la voir arriver. 

— Va y monte, je vais attendre qu’elle arrive, me dit Antoine. 

— OK merci, j’espère qu’elle va arriver. 

Et quand on parle du loup, Eliya courrait vers nous. 

— Désolé, je suis un peu en retard ! 

— À quelques minutes près c’était fichu, lui dis-je. 

On monta tous les trois à bord, on a regagné nos places, le wagon était vide. Il n’y avait que nous, espérons que ça le reste jusqu’à la fin du trajet. 

On est arrivé à la gare, aux alentours de 21h. Bien sûr avec la chance qu’on avait il tombait des cordes. 

— Je suppose qu’une fois encore, tu n’as pas regardé la météo, me dit Eliya en rigolant. 

— Bien sûr que non ! 

À la sortie de la gare, des taxis attendaient devant, espérant faire une course. Et ça tombait bien, on avait besoin d’eux. 

— Bien qui monte dans le premier ? demanda Julien. 

— Je pense que le mieux c’est que Maria monte dans le premier pour indiquer la route, répondis-je. Et toi, Johane et moi avec. Eliya et Antoine prendront l’autre. 

Eliya me regardait surprise de cette décision et le temps, que les autres mettent leurs sacs dans le coffre du taxi, je me suis approché d’elle pour lui parler. 

— Antoine a l’air assez angoissé, par le trajet. J’pense que c’est peut-être mieux que vous ne soyez que tous les deux. T’es la seule qui pourra le calmer. 

Elle ne me regardait pas, elle regardait la pluie tomber. 

— Il pleut. 

J’avais omis ce détail. 

— Si je montais avec vous deux, ça te rassurerait ? 

— Oui. 

Elle me regardait avec des yeux qui m’imploraient de prendre cette décision. Je tournai la tête vers Antoine, il regardait la pluie tomber lui aussi, le regard inquiet. 

— OK je monte avec vous. 

J’ai prévenu les autres que je montais avec eux. 

On s’installa dans le taxi, Eliya était entre Antoine et moi. 

— L’adresse s’il vous plaît, demanda le chauffeur. 

— Il faut suivre le taxi devant vous. Nous allons au même endroit. 

— Très bien. 

Et on prit la route. Il pleuvait de plus en plus fort. J’ai jeté un œil à Eliya, elle était très tendue, Antoine lui fermait les yeux. Ses lèvres remuaient, j’avais l’impression qu’il comptait dans sa tête. 

Le chauffeur donna un coup de frein, un peu trop sec, et Eliya attrapa automatiquement ma main. Simplement, je remarquai qu’elle tenait aussi celle d’Antoine. Je ne pouvais pas m’empêcher d’être jaloux. 

On arriva en un peu plus de dix minutes. Mais on était tous là. Une fois le taxi arrêté, Eliya et Antoine se sont précipités à l’extérieur. J’ai supposé que ce fût la même chose pour Johane, Julien et Maria. On régla les deux chauffeurs et on suivit Maria à l’intérieur de la maison. 

Quand elle eu fini d’allumer les lumières, je ne pus que constater que la maison était immense. Elle ouvrit les stores, et elle n’avait pas menti, l’océan déchaîné était face à nous. On entendait ses vagues s’écraser sur le bas de la falaise. 

Elle nous fit faire le tour de la maison, elle était immense. Elle avait deux étages, au premier, il y avait une grande bibliothèque, avec un billard installé au milieu de la pièce. Il y avait aussi trois chambres et une salle de bain. Au second, il y avait aussi trois chambres et une salle de bain, et une salle de cinéma. 

— Ton père fait quoi déjà comme boulot ? lui demandais-je. 

— Il est chirurgien en neuro.

— Ben dit donc, c’est la que tu vois que mécano ça ne rapporte pas pareil, lui dit Julien. 

On se mit à rire. Tout ça ne m’impressionnait pas beaucoup. J’avais moi aussi des parents pétés de thunes, j’avais l’habitude de ce genre d’habitation. 

Maria nous répartit les chambres. Elle nous avait installé Antoine, Julien et moi au second étage, et les filles au premier. On avait le luxe d’avoir chacun une chambre. 

On installa nos affaires dans la chambre attribuée, et au moment où j’allais redescendre pour aller à la cuisine, j’ai vu Eliya rejoindre Antoine dans sa chambre. 

Ça me rendait fou. Mais j’avais accepté. Elle avait le droit de passer autant de temps avec lui qu’avec moi. Je ne pouvais pas l’en empêcher. 

Alors je me suis résigné. Je suis descendu, retrouver les autres à la cuisine, en espérant qu’ils nous rejoignent vite. 

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bbbbbbb ccccccccccccc
bbbbbbb ccccccccccccc
2 années il y a

J’ai eu peur aussi!
J’aurais tellement aimé vivre ce weekend avec eux!

B. Serena
2 années il y a

C’est pas vrmt une situation très viable ce bazar, j’aimerais pas être à leur place punaisr (enfin si mais seulement pour le weekend hehe)

bbbbbbb ccccccccccccc
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2 années il y a

Serena , j’adore quand tu dis punaise, un petit air désuet.

DeJavel O.
2 années il y a

Bon… Axel en accepte beaucoup. Antoine a peut-être déjà passé à l’acte. On se demande bien ce qu’il faisait à compter silencieusement…

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