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Très vite notre chameau a surpassé les espérances du roi de la pègre.
Avec son armée de chamelles, il avait fait fructifier le commerce.
Il ne lui restait plus qu’à vérifier la caisse, toujours avec ses Ray Ban, et fait nouveau, les meilleurs cigares de Cuba.
Que plus personne ne s’étonne,il avait aussi délocalisé une partie de son harem là-bas pour approvisionnement.
Voyage dans le temps ou pas, son sens inné des affaires n’échappa nullement aux foudres d’AL, que le chameau appelait Ali, histoire d’en rajouter.
Notre chameau en avait connu de bien pire, il fit blinder sa bosse, et toute la panoplie, et essuya les rafales de centaines de tentatives, avec son sourire légendaire, son cigare et ses Ray Ban.
Il devint assez riche pour débaucher tous les hommes de main de Capone.
Etant de nature pacifique, chacun d’entre eux se vit offrir une villa avec piscine.
La condition étant qu’il ne fasse rien.
Capone affaibli et ruiné fut arrêté par Elliot, le vrai.
Le chameau avait fourni au grand Ness toutes les preuves qu’on avait jamais pu obtenir.
Après la tournée des ambassades, notre chameau décida de visiter à peu près toutes les époques, pour de nouvelles aventures.prénom/dispute/lit/pleurs/réconforte
J’ignore tout d’elle, même son prénom.
Je dormais à l’hôtel, c’est un peu une routine avec mon boulot.
Comme je me dirigeai vers ma chambre, je passai devant une porte ouverte.
Je vis une très très belle femme en pleurs dans son lit.
Il y avait dû y avoir quelque dispute, peut-être un amant parti précipitamment?
En observant cette ange aux cheveux défaits, je me disais qu’il devait être bien stupide.
Que faire, j’étais planté là dans le couloir, il fallait que je la réconforte.
Mais ce n’étaient pas mes affaires après tout, et ça pouvait être un piège.
Je ne vous cache pas que je suis très riche, et je dois trop souvent m’en excuser.
Pourtant mes affaires sont honnêtes, j’ai la conscience tranquille.
Sans plus attendre j’entrai et la pris dans mes bras.
Ces larmes étaient brûlantes, elle me serra fort comme si nous étions de vieux amants.
Nous sommes restés ainsi plus d’une heure, jusqu’à ce que les sanglots s’épuisent.
Je quittai la chambre, nous n’avions pas échangé un mot.
Cette “heure et plus” est restée à ce jour la plus belle de ma vie.Il conduisait de nuit, visibilité nulle, pluie battante et orage, un décor d’épouvante.
Une route communale, sans lignes horizontales.
La lueur des phares ne faisait qu’accentuer le halo dans la brume.
Tout à coup, en plein milieu, il dut freiner au dernier moment.
Non pas une biche mais une déesse en imperméable jaune, comme en bord de mer.
“S’il vous plaît, je suis perdue, ramenez-moi chez mes parents”.
Son regard étrange et fascinant le laissait sans voix.
“Voilà, c’est cette maison.”
“Pourrais-je au moins connaître votre prénom?”
“Léa.”
Elle était partie sans dire merci.
Il décida de trouver un hôtel à proximité, hanté par son regard et sa voix étrange.
Au matin, il revint sonner à la porte de la maison.
“Monsieur?”
-“Désolé de vous déranger, euh, j’aimerais parler à Léa.”
“Ma fille est morte il y a longtemps, si c’est une plaisanterie, elle est de mauvais goût.”
“Je l’ai vue cette nuit et l’ai ramenée chez vous.”
“Mais qui êtes-vous donc pour venir me persécuter?”
“Tout cela n’est pas clair, je vais en référer …”
“Eh bien, suivez-moi, puisqu’il le faut.”
Le père a sorti la lanterne, ils ont pris le chemin du cimetière.
Arrivés devant la tombe de Léa, il vit l’imperméable jaune couché sur le marbre.Ah oui, faut-il sortir masqué ou non?
Non dit le sage, soyons nus ou ne soyons pas.
Ne soyons pas pingres, distribuons les sourires.
Les sourires ne s’achètent pas, ils apparaissent ou pas, au gré des désirs.
Des désirs avortés, qui n’en a pas connu?
Pas connu encore, mais je ne désespère pas.Marion s’affairait au château, son petit baron tenait à ses promenades et elle devait s’y faire.
Elle se proposa dans les cuisines pour aider au dîner, le personnel l’accueillit en se retenant de faire la révérence, tout le monde savait qu’elle détestait ça.
Quand elle venait, elle réclamait la bouteille de liqueur cachée dans les boiseries.
Elle n’était pas vraiment portée sur l’alcool, mais elle savait que sa demande faisait son petit effet.
Le majordome coincé, un pléonasme, ne pouvait retenir un petit sourire en coin, le concernant c’était déjà un exploit.
Assise à la grosse table de chêne, elle buvait les rires de ses petites mains, qu’elle aimait tendrement et qui lui rendaient bien.
Tout à coup, Marion fut prise de rage, les servantes et serviteurs, même le majordome, se mirent à l’abri sous la table.
Les marmites, couteaux, ou autres ustensiles volaient dans tous les sens.
Certains purent voir les yeux de Marion, noirs comme charbon.
Son cri appela tous les corbeaux de la région.
