Aksel
Point loin de l’habitat de Aksel une forêt, une forêt aussi immense que le paradis aussi flippante que l’enfer. Après plusieurs années à l’apercevoir, au milieu d’une énième gamberge nocturne il décida enfin de s’y rendre !
Il se leva immédiatement, s’équipa, ouvra la porte principale, la ferma puis avança en direction de celle-ci la tête bien haute. En aval d’un périple de longues minutes de marche sous une neige de décembre Aksel arriva à destination, autant dire qu’il était comme un minuscule insecte en plein centre d’un amphithéâtre romain devant cette étendue de vie. Mais ne baissa guère le regard et entra à l’intérieur de son rêve il explora jusqu’au recoins les plus complexes quand soudain . . . la lumière de sa lampe frontale au loin sur une silhouette un animal sans doute se disait-t-il il courut pour voir cela. Durant cette course il entendit l’accent très avenant d’un vieillard des montagnes de Géorgie qu’il oublia rapidement, une fois arrivé sur place il s’agissait bien d’un animal d’un marcassin plus particulièrement mais hélas mort ! Il se posa à genoux en face de la triste dépouille, pour ainsi la prendre dans ses bras puis la déplaça sous un amas de pins maritimes et commença à la scruté. Il toucha la future bête rousse en se posant des centaines de questions, jusqu’au moment où il ressentit une chaleureuse présence derrière lui suivi d’une main sur l’épaule. Aksel se tourna puis vit cet homme, ses perles précieuses dans le fond de ses perles précieuses il comprit en une parole qu’il s’agissait du Géorgien des montagnes. L’homme âgé se mit à pleurer des tonnes de cordes pour la pauvre bête, sachant pas que Aksel l’avait aperçu l’abattre en amont de son exploration !
Rihyad DJENOUNE, Aksel, 2024